LES ECHOS /
Faire apparaître soudainement une voiture en lévitation au-dessus de la scène de Bercy, sous les yeux de 8.500 invités disposés en cercle, c’est le challenge qu’a relevé en juin dernier Yves Barta, spécialiste des spectacles magiques. Cet ancien steward d’Air France est devenu magicien par amusement et s’impose aujourd’hui comme créateur d’événements basés sur des effets spéciaux.
Ballets aériens d’ordinateurs Toshiba, apparition surprise, sous le nez du public, de télévisions et de machines à laver Brandt, cuisinière en lévitation qui passe à travers un anneau, homme volant ou traversée d’une hélice géante qui tourne à pleine vitesse, la société Fantasmagorie s’est donnée pour règle de surprendre. A Bercy, les invités de Peugeot, qui présentait sa 206, sont restés sans voix quelques secondes. « Les gens ont été tellement surpris qu’ils en parlent encore », reconnaît Jean-Claude Roudil, responsable du marketing France chez Peugeot.
Apparition de la 206 au centre de Bercy – Évènement pour Peugeot
Le renfort de l’ordinateur
Certes, les spectacles d’illusionnistes sont aussi vieux que le théâtre. Mais les nouvelles technologies permettent à ceux qui savent les exploiter de réaliser des spectacles d’une dimension exceptionnelle. « Déjà, au XVIIIe, on présentait des hommes volants sur scène, mais c’était avec de la grosse ficelle « , rappelle Yves Barta. « Nous avons récemment présenté sur scène, pour une société de chariots élévateurs, un homme qui volait en parallèle avec des grosses caisses de bois. Sans la technologie actuelle, nous n’aurions pas réussi ce doublé « , poursuit notre interlocuteur.
Si la scie et le marteau sont encore des outils indispensables à l’illusionniste, Yves Barta monte l’ensemble de ses spectacles sur ordinateur, ce qui lui permet de calculer, au centimètre près, où apparaîtra l’objet et à quelle hauteur il lévitera : « Aucun matériel n’existe pour les grands effets spéciaux. Nous construisons tout sur mesure et la haute technologie nous permet de donner de l’ampleur aux moyens traditionnels. Grâce aux possibilités d’éclairages, de sono et d’artifices actuels, les effets obtenus sont considérablement valorisés. »
M.C